Interview élève – Alexia Maillard CAP Pâtissier

Ça ne vient absolument pas de moi (rires). C’est dans mon métier de conseiller financier que j’ai pu rencontrer le chef Jacques Maximim et sa femme. Le jour où j’avais rendez-vous avec eux, une amie devait venir récupérer un gâteau qu’elle m’avait commandé et de fil en aiguille ils ont insisté pour le voir. Après ça, sa femme, qui est sa bouche au niveau du sucré, m’a conseillée de m’inscrire à des concours comme celui du Meilleur Pâtissier. Elle venait très souvent me voir pour me pousser dans cette démarche. J’étais flattée mais je ne voyais pas comment trouver le temps pour ça. Et vu que je connais une candidate qui avait fait la saison une des Rois du Gâteau, je me suis quand même renseignée auprès d’elle. C’est une émission courte qui demande une plus petite disponibilité. Alors j’ai contacté la personne en charge du casting. J’ai été recontactée assez vite pour passer un premier casting sur Paris avec mon gâteau. J’étais loin d’imaginer la suite.

Oui, c’est intéressant pour saisir certaines techniques, de nouvelles recettes, mais je ne regarde pas tout. Je préfère quand ce sont des concours avec des amateurs par exemple. Question d’identification sans doute.

Véritablement, le déclic ça a été Le Meilleur Pâtissier, surtout les premières saisons. En voyant tous ces amateurs faire quasiment aussi bien que les professionnels, je me suis dit que tout était possible, que moi aussi je pouvais en être capable. Ce fût un déclencheur, parce qu’à ce moment-là je faisais deux, trois gâteaux à la maison, pas plus. Je m’y suis intéressé de plus en plus en achetant des bouquins de pas-à-pas de la pâtisserie comme celui de Ferrandi qui est vraiment super et le magazine Fou de Pâtisserie auquel je me suis abonnée, où on nous donne des recettes de grands chefs. Alors on teste ! Au début c’est parfois catastrophique, puis petit à petit on s’améliore, on saisit certaines techniques, certaines astuces, on apprend, avec des tutos sur internet aussi puis en regardant à nouveau l’émission on en devient de plus en plus critique. On finit par voir des erreurs qui passaient totalement inaperçu avant et c’est en ça que c’est intéressant. On prend conscience de sa propre évolution.

C’est justement en participant à l’émission que ça a commencé à germer. Quand on reçoit des compliments de ce genre de professionnel, que vos collègues de bureau ne vous voient que par les gâteaux, on se remet un peu en question professionnellement parlant. Après honnêtement, j’ai 40 ans et je ne souhaite pas tout plaquer pour entrer dans une brigade. Juste pouvoir combiner mes deux activités du mieux possible. Mes objectifs sont clairs. La formation me permet de développer ma technicité et d’élargir encore un peu plus mes connaissances. Par la suite, j’aimerais ouvrir un laboratoire et faire de la production pour livrer des restaurants dans ma région par exemple. Donner des cours aussi et sortir mon livre de recettes. Ça c’est mon premier objectif.

Oui c’était le deal pour le gagnant de l’émission. Le contrat était d’une semaine normalement mais le nuage citronné a finalement été vendu pendant plus d’un mois dans la pâtisserie de La Crau. Il a plutôt bien fonctionné puisqu’on en a vendu plus de 600. On est d’ailleurs en train de voir pour une éventuelle prolongation. C’est forcément gratifiant.

Euh…oui et non (rires). Ce que j’en retire de positif c’est le fait d’avoir pu faire goûter mon gâteau aux grands chefs. Rencontrer ces gens-là, partager avec eux, apprendre à leurs côtés, c’est fabuleux. Jamais ça n’aurait pu être possible autrement. Après l’émission, on se retrouve rapidement seul. Mais j’ai rencontré des gens formidables qui sont devenues des amis et avec qui je partage beaucoup aujourd’hui. C’est aussi ça, la magie de la pâtisserie.

Vous aussi, vous souhaitez réaliser votre rêve en travaillant de la pâtisserie ? Faites comme Alexia Maillard et inscrivez-vous à notre formation à distance vous préparant au passage du CAP Pâtissier !